Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes de dimanche et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale ont sonné comme un coup de tonnerre.
En arrivant en tête du scrutin avec près de 40% et 9,6 millions de bulletins, l’extrême droite a atteint un niveau inédit dans ce type d’élection, confirmant la dangereuse progression d’une idéologie politique incompatible avec les valeurs démocratiques et les revendications portées par la FSU et plus largement l’ensemble du mouvement syndical.
Les politiques, les idées et les pratiques de l’extrême droite fragmentent la société et ont des effets délétères sur le débat public. Qu’il s’agisse de l’emploi et du travail, des luttes contre les discriminations, de la vie dans des territoires fortement soumis aux inégalités, dans les services publics, à l’école comme dans les universités… les politiques xénophobes, antisociales et violentes à l’égard des plus démuni·es n’épargnent aucun secteur de la société.
Refusant la banalisation d’un racisme quotidien mais aussi les conséquences désastreuses des politiques économiques et sociales menées, la FSU a agi toute la journée de lundi avec les autres organisations syndicales pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.
Dans la soirée de lundi, l’appel intersyndical (ci-dessous) a été adopté. L’élargissement de ce front à la société civile est encore en cours.
Pendant la nuit, nous avons eu le soulagement d’apprendre que sur le terrain politique, une coalition électorale a été constituée sous le nom d’un nouveau Front Populaire. Cette unité ouvre la possibilité de vaincre démocratiquement l’extrême droite et de sortir Macron.
Respectant notre indépendance syndicale, nous invitons tou.te.s les collègues de notre académie à s’impliquer dans la situation historique que nous vivons, et à se joindre à la mobilisation citoyenne, notamment lors des manifestations prévues le week-end prochain.