Depuis plus d’un an, une intersyndicale large et unie, dénonce la réforme des lycées professionnels et s’organise pour la combattre. Notre mobilisation et notre détermination ont permis des reculs de la part de la ministre déléguée C. Grandjean. La grève du 12 décembre, comme premier élan, a été une réussite en termes de mobilisation et de visibilité médiatique.
Le 1er février, il nous faut augmenter la pression car cette réforme s’annonce dévastatrice pour
les élèves et les personnels de lycée professionnel.
La nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, par son entrée en matière démontre, qu’elle se
soucie peu de la défense de l’École publique. L’enseignement professionnel, qui en est une
spécificité, est sans aucun doute encore plus éloigné de ses préoccupations.
Pour la CGT Éduc’action, le SNETAA, le SNUEP-FSU, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNALC, SUD
éducation et la CNT-FTE, la mise en place de cette réforme, dès la rentrée 2024, sur l’ensemble
des niveaux du bac professionnel est brutale et irresponsable. La suppression de 170 heures
de cours pour nos élèves est inacceptable et va entraîner une baisse conséquente des
dotations horaires. De plus, avec la désorganisation complète de la classe de terminale bac
pro, année pourtant cruciale pour l’obtention du diplôme, C. Grandjean a orchestré le
basculement de nos métiers et des lycées pros vers du formatage à l’emploi. La volonté
d’élaborer la carte des formations en fonction des besoins locaux d’emplois va dans le même
sens. À terme les suppressions de postes et les reconversions forcées vont se multiplier, et
notre statut sera remis en question.
Alors que le texte transformant la grille horaire de bac pro et supprimant des heures de cours
a été rejeté massivement lors de la séance du Conseil supérieur de l’Éducation du 8 janvier
(52 contre, 17 abstention, 0 pour !), l’arrivée des premières dotations horaires dans les
établissements confirme son application. Pour autant, nous sommes déterminé·es à faire
reculer cette réforme libérale et à imposer un véritable dialogue social concernant l’avenir du
lycée professionnel.
C’est pourquoi la CGT Éduc’action, le SNETAA-FO, le SNUEP-FSU, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le
SNALC, SUD éducation et la CNT-FTE appellent les collègues des lycées professionnels à se
mobiliser massivement le 1er février 2024 et à rendre visible, ce jour-là, par des initiatives
locales, les revendications pour la défense de la voie pro.