Contre le décrochage, améliorer les conditions pour tous !
La colère contre les annonces sur les écoles de Marseille ne doit pas occulter les annonces du Président de la République
sur le second degré, la création de 10 micro collèges et 10 micro lycées sur Marseille. Ces dispositifs qui ne concernent aujourd’hui qu’une quarantaine d’élèves en tout, et ciblent des élèves décrocheurs pour les ramener aux qualifications. Ils sont efficaces et appréciés, mais n’ont jamais reçu les moyens suffisants et surtout pérennes pour mener à bien leurs missions. Les enseignement ne sont financés qu’en HSA ou HSE, il n’est pas facile de trouver des collègues disponibles pour les assurer.
Il faut donc d’abord que soient consolidées les structures existantes. Il faut aussi que les ouvertures se fassent sur des moyens dédiés (et pas dans la DGH de l’établissement), stables et suffisants, avec des équipes volontaires, en prévoyant les locaux et les équipements idoines, ce qui suppose un engagement des collectivités territoriales. Il n’est pas question non plus de laisser simplement « relabelliser » des dispositifs existants.
Exigeons que les conditions soient réunies pour que les jeunes décrocheurs bénéficient d’autre chose que d’effets d’annonce politique ! Mais surtout, comme nous l’avons fait le 23 septembre dans la rue, continuons d’exiger des mesures globales de type « plan d’urgence » pour les établissements marseillais, et de dénoncer l’absence de réponse à la revendication d’intégration des lycée en éducation prioritaire, et le manque de centaines de postes pour assurer le service public d’éducation, enseignants, CPE, PSY EN, AESH, AED, infirmières, Assistantes sociales etc.
La lutte contre le décrochage nécessite d’améliorer les conditions d’étude de tous les élèves.
Nicolas Voisin, co-secrétaire académique du SNUEP-FSU