La politique de gel de la valeur du point d’indice poursuivie presque sans interruption depuis plus de 10 ans a fait nettement décrocher le salaire des PLP et CPE. Celui-ci serait de presque 20 % supérieur aujourd’hui s’il avait suivi l’inflation depuis 20 ans.
Cet été, les syndicats ont obtenu que le point d’indice soit revalorisé. Mais avec une inflation qui dépassera les 7% en 2022, et après des années de gel, la revalorisation de 3,5% est totalement insuffisante et sonne comme une forme de mépris pour les agent·es.
La FSU exige dans toute la fonction publique la réindexation des salaires sur l’inflation et demande une revalorisation immédiate d’au moins 10%.
Pour le ministère, les HS« coûtent » moins cher, évitent des créations de postes et favorisent l’individualisation des rétributions (et des esprits, aux dépens du collectif).
Les HSA révèlent les différences de conditions de travail (près de 3 fois plus d’HSA en Prépa qu’en collège) et creusent les écarts de salaire hommes / femmes, même hors temps partiel : en 2019-2020 par exemple, gain moyen de 3066 €, contre 2609 € pour les femmes.
Pour le SNUEP-FSU, il faut encore augmenter la valeur du point d’indice (10%) et le nombre de postes, non les HSA.
Concernant les HSE, l’expérimentation des Contrats Locaux d’Accompagnement (CLA) menée l’an dernier dans notre académie a signé non seulement l’arrêt de mort de la politique d’Education Prioritaire (EP), mais conduit aussi à l’inflation des HSE (qui s’ajoutent au service hebdomadaire) pour les collègues qui entendent poursuivre leur mission d’accompagnement des élèves. De même avec l’expérimentation des micro-lycées.
Le SNUEP-FSU dénonce cette logique de contractualisation des missions fondamentales de l’Enseignement Pro.