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Enquête sur la réforme : vos témoignages en temps réel. - SNUEP-FSU AIX-MARSEILLE

Enquête sur la réforme : vos témoignages en temps réel.

Notre enquête sur la mise en place de la réforme du Bac Pro dans l’académie d’Aix-Marseille a été lancée le vendredi 9 mai 2025. De nombreux questionnaires sont renvoyés par les collègues à partir de la plate-forme « Framaforms ». Nous publions sur cette page une sélection des témoignages, mise à jour régulièrement au fur et mesure que les formulaires complétés nous sont retournés.

Nous avons laissé le choix aux collègues de signer par leur prénom leurs contributions ou de rester anonymes, et d’indiquer ou pas leur discipline enseignée et leur commune d’affectation.

Accédez ici au formulaire

Christine, PLP Lettres Histoire, 13

Epreuves Bac : les élèves de terminale n’ont pas eu la possibilité de partir à l’examen en ayant pu voir l’essentiel du programme qui est lourd déjà en amont et dans ces nouvelles conditions il y a encore plus de difficultés pour aller au bout. On travaille au pas de charge alors que nos élèves ont besoin d’un suivi personnalisé. Parcours poursuite d’étude : il n’y a rien dans mon établissement, c’est ou bien opaque ou bien chacun s’arrange dans son coin. Parcours insertion : c’est une catastrophe : les élèves ont le choix d’aller et venir ce qui risque de désorganiser les groupes sans pouvoir en constituer une homogénéité motivante. Sur un autre plan il est clair que beaucoup d’élèves vont trouver des « stages » de complaisance par le biais d’entreprises familiales ( ce qui est déjà le cas pour de nombreux élèves de mon établissement ) et ils seront en vacances beaucoup plus tôt et plus longtemps; sans compter que pour éviter une désorganisation des groupes et devoir revoir les listes d’élèves toutes les semaines, les élèves subissent des pressions.

A. F. Lettres Anglais, 13

L’organisation des CCF et examens est une usine a gaz dans la mesure où on a mis nos élèves en difficultés et les personnels en souffrance de ne pouvoir effectuer convenablement leurs missions. La diminution du temps d’enseignement n’a pas permis l’acquisition des compétences à la fin du bac pro. Dans le même temps, on demande aux enseignants d’approfondir les notions pour préparer la poursuite d’étude. C’est aberrant. Les élèves préfèrent le parcours insertion parce qu’ils veulent de l’argent. Cette réforme n’intègre aucune procédure formelle d’insertion professionnelle pour nos élèves.

L. G. Lettres Histoire, 84

Un stress immense chez élèves et enseignants. Les élèves les plus faibles ont été broyés par Le rythme de cette année.

A. L., Enseignement Professionnel Vedène, 84

Je dois faire passer mes CCF après les épreuves du BAC car je n’ai pas eu le temps de terminer le programme avec eux; Ils n’étaient pas prêts et ne le seront pas. Concernant le parcours « poursuite d’étude« , aucune idée à ce jour, ce sera en freestyle. Je n’ai aucune idée des sujets à aborder avec les élèves. Les élèves n’ont pas trouvé de stage ou alors souhaite faire un stage dans une entreprise complètement différente du cursus. Pour le parcours insertion, ils ont des difficultés, et les entreprises des difficultés à prendre un stagiaire pour 6 semaines entrecoupées par les épreuves de juin.

M. P., Enseignement Professionnel, 13

Beaucoup trop d’injonctions contradictoires. Peu de clarté sur ce qui doit être mis en place. Seul à se dépatouiller… Cela me semble compliqué de suivre les visites et d’assurer le Y en même temps.  (Témoignage reçu le 11 mai 2025)

Agnès, Lettres-Histoire-Géo, Marseille, 13

Dans mon établissement, la mise en place de la réforme s’est faite sans aucune réunion de concertation. Pour les épreuves du Bac, les cours ont été neutralisés pour tout le monde. Concernant le parcours en Y, rien n’a été anticipé et donc rien n’a été proposé aux élèves qui ont choisi le stage par défaut. Très peu ont choisi une poursuite en BTS, et lus de 90% des élèves ont choisi le stage. Au lycée hôtelier ce sont les enseignants de pro qui placent les élèves en stage, ils croulent sous les demandes d’entreprises qui ont besoin de stagiaires gratuits pour fonctionner. 

N. N., Enseignement Professionnel, Marseille, 13

Une seule réunion a été organisée dans mon LP (avec présence obligatoire). Je n’ai pas de Terminales Bac Pro, mes élèves ne sont donc pas directement concernés mais quelques cours ont été supprimés en seconde et première Bac à cause de l’organisation des épreuves du Bac. (Témoignage reçu le 11 mai 2025)

Un PLP Enseignement Pro (maintenance) dans le 13

J’ai réussi à terminer le programme, mais le nouveau calendrier du Bac a posé des problèmes, tout comme l’organisation des CCF plus tôt dans l’année. J’estime entre 75% et 90% le nombre d’élèves qui partiront en « parcours insertion ». Depuis 2010 et le passage au Bac pro en 3 ans, chaque année je ressent d’avantage le sentiment d’être le seul à faire du CCF. Les autres élèves sont présents et poursuivent leur progression ! Alors qu’autour de moi, tout le monde fait du CCF ponctuel en laissant les autres élèves à la maison. Pourtant, je suis le premier détracteur du CCF. Mais je suis l’une des rares personnes à respecter les textes. Mais je me sens seul à me tirer une balle dans le pied devant le niveau de complaisance de mes collègues. Cette réforme a été totalement improvisée, avec des FAQ qui changent au gré du vent !

L. A., PLP Enseignement Pro (Commerce), 13

-Des modalités et une organisation floues :
Le parcours Y, bien qu’évoqué dès septembre, n’a été présenté aux équipes qu’en mars, lors d’une réunion traitant également des PFMP, d’Affelnet et des vœux post-seconde.
Les élèves n’ont pas pu choisir leur domaine de PFMP. Il a été indiqué qu’ils ne pouvaient pas effectuer leur stage hors filière, alors que les textes officiels le permettent. Les conventions de stage devaient être rendues avant fin mars ; aucune n’étant acceptée au-delà de cette date.
Pour les élèves ne partant pas en PFMP et inscrits dans le parcours de préparation à la poursuite d’études, aucun emploi du temps n’a été fourni à ce jour. Aucune concertation entre les équipes n’a eu lieu concernant la répartition des tâches ou les contenus à aborder par chacun.

-Un calendrier contraignant et des apprentissages sacrifiés :
En avançant les dates des épreuves du baccalauréat professionnel, les élèves de terminale ont perdu de précieuses heures de cours. À titre personnel, j’ai dû renoncer aux séances de révision pour réussir à terminer le programme avec mes terminales.
Le calendrier est incohérent : le bac se déroule du 12 au 19 mai, suivi de deux épreuves fin juin (PSE et Projet). Entre-temps, il y a un fort risque de décrochage, ainsi qu’un stress important pour les professeurs principaux et les personnels de direction, qui doivent contacter les élèves et les mobiliser pour les deux dernières épreuves.
Les secondes et premières sont également lésées : dès le 12 mai, les cours sautent à cause du bac avancé, mobilisant les enseignants pour les surveillances et corrections.

Il n’y a pas eu de réunion des équipes pour préparer le parcours Y et le contenu des apprentissages.

Les élèves n’ont pas pu choisir leur domaine de PFMP. Il a été indiqué qu’ils ne pouvaient pas effectuer leur stage hors filière, alors que les textes officiels le permettent. Les conventions de stage devaient être rendues avant fin mars ; aucune n’étant acceptée au-delà de cette date.

Conclusion
Les perdants : élèves et professeurs. Les gagnants ? Les entreprises, qui profitent d’une main-d’œuvre gratuite.

Une enseignante, PLP PSE – PRAP – SST, 13

Nous avons organisé le dispositif afin de proposer un parcours cohérent aux élèves: Projets élaborés, passage de certifications indispensables en BTS… Tout ce travail a été mis à mal par des convocations tardives pour corrections qui nous empêchent d’accompagner correctement nos élèves.

Une enseignante, PLP Biotechnologie, 05

Plus de 90% des élèves ont choisi le parcours « insertion ». La nouvelle date du Bac a perturbé l’avancée du programme, et j’ai dû faire mes CCF plus tôt. L’impact de cette réforme est négatif .(Témoignage reçu le 16 mai 2025)

Une enseignante, PLP éco-gestion, Marseille, 13

J’ai quand même réussi à « boucler » le programme et à organiser les CCF, mais cette réforme a un impact négatif pour ma santé physique et mentale (stress, fatigue, surcharge de travail). Entre 25 et 50% des élèves veulent partir en stage, mais moins de la moitié a réussi à faire signer une convention. Mon LP est « centre d’examen » et a été complètement neutralisé pour permettre les épreuves. Anticiper juin c’est anticiper toute l’année ! Dans ma classe, 2 élèves sur 21 sont intéressés par rester au lycée, ils sont à bout. Ceux qui veulent gagner de l’argent choisissent le stage.

J. C., Lettres-Histoire-Géo, Marseille, 13

Aucune concertation avec la direction quant aux répartitions des élèves et matières. Aucune réunion par équipe disciplinaire, pour construire ensemble des contenus adaptés. Aucun regroupement d’élèves en fonction des voeux de poursuite d’études, mais une simple division des effectifs par ordre alphabétique. 

Une enseignante, Enseignement Professionnel, 04

Il n’y a eu qu’une seule réunion pour préparer la réforme. Le changement de date des épreuves du Bac a énormément impacté mon travail, et je n’ai pas réussi à « boucler » tout le programme normalement. Pour mai-juin, mon emploi du temps a été profondément remanié, et à quelques jours du début du parcours, nous n’avons encore aucune information. Cette réforme a un effet négatif pour ma santé physique et mentale (stress, fatigue, surcharge de travail) 

Eric, Arts Appliqués, Salon de Provence, 13

Pour le parcours « poursuite d’étude », les heures de « cours » dans ma matiére ont été attribuées à des cours d’AUTONOMIE (présence en classe pour faire des heures d’étude, sans autorisation à faire cours). J’ai un bac+12 et je me retrouve à redevenir surveillant ! .

Pascale, Lettres-Histoire-Géo, Vitrolles, 13

Dans mon établissement, il n’y a eu aucune réunion pour préparer la réforme. La date avancée des épreuves a eu un impact négatif sur mes cours, même si j’ai réussi à boucler les programmes. C’est la course pour les collègues d’enseignement pro ou de langues et la désorganisation pour les autres. J’estime que plus de 90% des élèves ont choisi le stage de 6 semaines. Plusieurs élèves de mes 2 classes de terminales envisagent un BTS, mais aucun ne souhaite rester au lycée pour le préparer. Certains vont partir en vacances et ne seront ni en stage, ni en cours. Il sera impossible de faire les 6 semaines d’affilée à cause des épreuves de PSE et l’oral de projet.

Julien, GCCE, Lycée des métiers Domaine Eguilles, Vedène, 84

Plusieurs réunions ont été imposées avec présence obligatoire et l’organisation de l’établissement a été profondément modifiée, ainsi que mon emploi du temps. De 25% à 50% des élèves devraient partir en stage. Comme depuis 20 ans, le ministère organise le sabotage de la voie professionnelle et sa privatisation. Les réformes ne font qu’aggraver les inégalités et n’ont de cesse de niveler par le bas. La mise en place de la réforme ne change rien à ce qui pouvait déjà se faire dans certain établissement. Là encore ce n’est que de la poudre aux yeux ! Ces 6 semaines supplémentaires n’ont aucun sens et ne servent pas à insérer davantage. La plupart des jeunes ont déjà fait 20 semaines… 

Une enseignante, PLP Eco-gestion, 13

Dans mon lycée, concernant les nouveaux emplois du temps, nous avons été mis devant le fait accompli moins d’une semaine avant le début du parcours Y. C’est scandaleux : personnellement, je bosse tout le mois de juin car j’ai une classe de Tale, alors que les autres collègues ne viennent plus car n’en ont pas.

E. P., Lettres-Histoire-Géo, 84

Terminer des programmes très lourds avec un public fragile et des heures en moins s’est avéré un stress toute l’année pour l’équipe de lettres-HG en charge du niveau terminale. A cela s’ajoute un programme limitatif nouveau en français trop philosophique. Le bilan est que les enseignants consciencieux finissent l’année épuisés mais le plus terrible est que trop d’élèves n’ont pas supporté le rythme et ont jeté l’éponge dans les matières en épreuves ponctuelles voire ont baissé les bras pour décrocher leur bac. Ca c’est vraiment contre productif et à l’opposé de nos valeurs. Le parcours « poursuite d’étude » ? Aucun intérêt. Les élèves sont centrés sur leur bac, Parcousup pour ceux qui veulent poursuivre et puis les vacances. Ils ont besoin de terminer leur cycle lycée, de dire au revoir à un lieu qui les aura vu grandir et sortir doucement de l’adolescence. Ce temps ne leur apportera rien à la plupart d’entre eux puiqu’il ne mobiliserons aucune disponibilité d’esprit. Pour le « parcours insertion », si l’intérêt est de leur donner une expérience plus grande, il va falloir adapter le reste. Avoir des programmes aussi ambitieux et trop souvent changés avec toujours moins d’heures est bien plus qu’un simple manque de respect de nos élèves. Ils sont devenus complètement invisibles. Ils, nous n’existons plus aux yeux d’unbe élite hors-sol, déconnectée avec de l’humain réduit à un tableau excel.

Une enseignante, Lettres-Histoire-Géo, Marseille, 13

À ce jour 10 mai, nous n’avons aucune info sur nos futurs emplois du temps ou regroupement de classes. Aucune info.

Christine, Lettres-Histoire-Géo, Marseille, 13

L’organisation du parcours différencié a été faite dans mon lycée au cas par cas : tout repose sur l’enseignant qui doit tout faire. La mise en place du parcours insertion rend difficile le retour des élèves en classe. Cela a un effet négatif sur l’organisation et la qualité du travail pédagogique, et sur la santé des enseignants.

S. R., Enseignement Professionnel, Marseille, 13

Nous n’avons qu’une seule réunion (avec présence obligatoire) pour la préparation du parcours différencié. L’organisation de l’établissement a été profondément modifiée et mon emploi du temps a été changé. Moins de 10% des élèves ont choisi le stage. J’ai dû organiser mes CCF plus tôt et cela a posé des problèmes. Je constate une grand manque de motivation des jeunes sur le principe. Tout cela est très coûteux et sans échange constructif avec le système productif.

Une enseignante, SEP LPO Fourcade, Gardanne, 13

Nous avons eu plusieurs réunions pour préparer la réforme, l’organisation de l’établissement a été profondément modifiée, et mon emploi du temps a été profondément remanié. Cela a été très compliqué pour définir le contenu des modules. Je trouve que tout cela a un impact négatif sur l’organisation et la qualité de ma mission pédagogique. Moins de 10% des élèves ont choisi de partir en stage.

Une enseignante, Filière tertiaire (Commerce Vente), 13

L’avancée des épreuves en mai a posé des difficultés, mais j’ai quand même réussi à finir le programme. J’ai dû organiser mes CCF plus tôt mais cela n’a pas posé de problèmes. Je pense que 50% à 75% des élèves ont choisi le parcours en stage. Une majorité d’élèves souhaitent le parcours insertion, mais jusqu’à aujourd’hui une incertitude sur leur acceptation.Tout cela a un impact négatif sur l’organisation et la qualité du travail pédagogique. Complexité due à la durée raccourcie des PFMP et à l’organisation des visites de stages pour faire l’évaluation E 33. Trois semaines c’est trés serré en termes de planning. Surtout avec les autre niveaux présents en classe. Le parcours Poursuite d’étude a été assez lourd à mettre en place et rempli d’incertitudes et de non réponses.